Bande annonce de Le Chat, de Pierre Granier-Deferre
Poursuivons notre série de portraits de Vieilles et Coriaces avec un affrontement au sommet entre Jean Gabin et Simone Signoret dans le film de Pierre Granier-Deferre Le Chat.
Dans le huis clos étouffant d'un petit pavillon de banlieue épargné par la demolition un couple vieillissant se déchire.
Et pour résumer:
Rendez-vous le mercredi 2 mai, à 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm
pour
Le Chat
de Pierre Granier-Deferre
Julien (Jean Gabin) et Clémence
(Simone Signoret) sont un couple de retraités, accrochés au petit
pavillon d’une banlieue en pleine restructuration. Le monde qui se
reconstruit autour d’eux les enferme et la cohabitation est de
plus en plus pesante. Quand Jean recueille un chat à qui il va
vouertoute son affection, Clémence, jalouse, ne pourra le supporter
et la spirale de destruction et de haine fera de ce pavillon le
théâtre d’une guerre silencieuse.
Pierre Granier-Deferre est un
réalisateur qui s’est ouvertement opposé à la Nouvelle Vague. Au
début des années 1970, ce film fait l'effet d'un chant du cygne du
« cinéma de qualité ». Pour adapter le roman de Simenon,
Granier-Deferre choisit de s’appuyer presque uniquement sur le jeu
de deux monstres du cinéma français en gardant une facture très
classique.
Bande annonce de Arsenic et vieilles dentelles, de Frank Capra
Qui a dit que les personnes âgées étaient soit séniles soit gentilles ? Nous avions commencé l'année avec Whatever happened to Baby Jane, ce qui nous a donné envie de rencontrer un peu plus de personnages de vieilles dames pas si faibles que ça. Bienvenue dans notre nouveau cycle, sobrement intitulé Vieilles et Coriaces.
Nous commençons tout de suite avec l'inévitable Arsenic et vieilles dentelles de Frank Capra.
Deux exquises vieilles dames font disparaître de vieux messieurs. Mortimer, leur neveu découvre l'affaire. Mais, l'affaire se corse pour lui quand il découvre que ses cousins, l'un gentil, l'autre méchant, sont également mêlés à l'histoire et que les cadavres s'amoncellent dans la cave.
Et pour résumer:
Rendez-vous le mercredi 25 avril, à 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm
pour
Arsenic et vieilles dentelles
de Frank Capra
Mortimer Brewster, ancien
célibataire endurci, retourne voir ses deux vieilles tantes qui,
après l’avoir élevé, vivent désormais ensemble. Et avec lui sa
nouvelle fiancée, Elaine. Il y retrouve ses cousins, Jonathan,
accompagné d’un étrange et sinistre Docteur Einstein, et Teddy,
ainsi nommé pour sa sympathique manie de se prendre pour l’ancien
président Theodore Roosevelt. Mais la pire découverte est sans
doute celle des actes de bienfaisance de ses tantes Abby et Martha,
qui abrègent l’existence des vieilles personnes solitaires par des
chocolats chauds relevés à l’arsenic.
Dans
les trois semaines qui le séparent de son incorporation à l’armée,
et de ses productions de guerre comme le célèbre documentaire de
propagande Why we
fight, Franck Capra
tourne Arsenic and Old
Lace, une comédie,
une de plus. Capra, l’un des plus influents cinéastes, achevait
une première partie de sa carrière, et, si la critique ne
l’estimait pas toujours à sa juste valeur, le public et nombre de
ses collègues ne se trompaient pas.
Attention, la séance initialement annoncée le mercredi 18 avril aura finalement lieu le mardi 17 avril. Avec nos excuses.
Un dernier film hors cycle, et pas des moindres! Un vrai film de ciné-club: La Rumeur de William Wyler. Venez nombreux voir ou revoir ce film incontournable, porté entre autre par Audrey Hepburn.
Dans une petite ville de province, deux amies Karen Wright et Martha Dobie dirigent une institution pour jeunes filles, aidées par Lily, la tante de Martha, une ancienne actrice excentrique. Fiancée au médecin Joe Cardin, Karen a du mal à s'engager et à laisser à Martha la direction de l'école. Mary, une élève insolente et menteuse, alors qu'elle a été punie, lance la rumeur que les deux professeurs ont une relation "contre-nature". Elle commence par le raconter à sa grand-mère...
Et pour résumer:
Rendez-vous le mardi 17 avril, à 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm
pour
La Rumeur
de William Wyler
Karen Wright
et Martha Dobie, deux amies d’enfance orphelines, se sont associées
pour fonder une école de jeunes filles dans une petite ville des
États-Unis ; après plusieurs années de dur labeur, elles
commencent à récolter les fruits de leur travail. Karen, fiancée
au docteur Joseph Cardin, accepte de fixer une date pour le mariage,
et Martha craint de voir son amie s’éloigner. C’est alors que
Mary Tilford, une pensionnaire insolente et menteuse punie par Karen
et Martha, répand la rumeur que les deux femmes entretiendraient
« une relation contre-nature »…
Adaptation
et remake
The
Children’s Hour est à l’origine
une pièce de théâtre de Lillian Hellman, née d’un fait divers
survenu en Écosse. D’abord interdite à cause des références à
l’homosexualité, elle est finalement jouée en 1934 à Broadway et
connaît un succès considérable. Le producteur Samuel Goldwyn en
achète les droits pour l’adapter au cinéma, mais il se heurte au
très strict Code Hays, la haute autorité de censure de Hollywood :
il lui est interdit d’utiliser le titre de la pièce, d’évoquer
le lien entre celle-ci et le film et, bien sûr, de faire allusion au
lesbianisme. C’est ainsi que William Wyler réalise en 1936 une
première version de La Rumeur,
intitulée These Three,
avec Miriam Hopkins, Merle Oberon et Joel McCrea, dans laquelle il
transforme l’intrigue en un trio hétérosexuel et déplace la
rumeur vers une éventuelle relation de Martha (Miriam Hopkins) avec
le fiancé de Karen, tout en optant pour une réconciliation finale.
Vingt-cinq ans plus tard, auréolé du succès de La
Loi du Seigneur (Palme d’Or à
Cannes en 1957) et des onze Oscars de Ben
Hur en 1959, Wyler peut se lancer
dans un remake plus audacieux de son propre film, plus fidèle à la
pièce originelle de Lilian Hellman, grâce à sa propre notoriété
et à l’assouplissement du Code. Miriam Hopkins, qui incarnait
Martha dans These Three,
reparaît dans The Children’s Hour
sous les traits de l’actrice ratée Lily Mortar, tante de Martha.
Avant la sortie du film, Wyler décide toutefois de couper certaines
scènes qu’il juge trop explicites ; elles se retrouvent pour
la plupart dans la version DVD de La
Rumeur.
Dans le cadre d'un partenariat avec la semaine arabe, le ciné-club vous propose cette semaine le film du tunisien Nouri Bouzid : Making Of. Le réalisateur sera présent pour discuter de son film à l'issu de la séance.
Confronté à des déboires scolaires, familiaux et sentimentaux, Bahta, 25 ans, jeune chômeur et amateur de danse, mal dans sa peau, est repéré et "pris en charge" par des intégristes islamistes. Saura-t-il résister - et comment ? - à leur pression et au "lavage de cerveau" qu'ils s'apprêtent à lui faire subir ?