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Play Time, de Jacques Tati (mardi 02 octobre 2012)

Après avoir rendu hommage au cinéma américain et italien, le ciné-club vous propose de découvrir un des plus grands réalisateurs français : Jacques Tati et son indispensable film Play Time.

Des touristes américaines ont opté pour une formule de voyage grâce à laquelle elles visitent une capitale par jour. Mais arrivées à Orly, elles se rendent compte que l'aéroport est identique à tous ceux qu'elles ont déjà fréquentés. En se rendant à Paris, elles constatent également que le décor est le même que celui des autres capitales...

Notez qu’exceptionnellement la séance aura lieu le mardi 02 octobre à 21h, toujours en salle Dussane.

Si vous souhaitez être tenu-e-s au courant de nos prochaines séances, abonnez-vous à notre liste de diffusion [cine-info] ou ajoutez-nous en amis sur Facebook.

Et pour résumer :

Rendez-vous le mardi 02 octobre, à 21h
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm

pour voir et revoir
Play Time
de Jacques Tati

Chef d'oeuvre méconnu à sa sortie en 1967, « vaillamment » réévalué en 1979, puis restauré en 2002 (ouverture du Festival de Cannes), le quatrième film de Tati, s'il marque par son extraordinaire modernité, frappa d'abord les esprits par sa place à part dans le paysage cinématographique français, en ce qu'il est l'une des rares incursions – avec le Napoléon, de Gance – sur les terres maudites d'un cinéma de la démesure, celui, d'abord américain, de la chute des idoles et de la frénésie des désastres. « J'aimerais bien, au lieu de tourner un film, faire autre chose, construire un immeuble pourquoi pas ? … Mon immeuble serait raté... mais ce serait bien quand même. » (Jacques Tati, mai 1958). Tourné pendant trois ans en 70 mm, un format de pellicule réservé aux films d'aventure et aux péplums, dans un décor colossal – la Tativille, ville sur roulettes de 15000 m² –, le film, échec retentissant, marqua la ruine d'un studio et fut retiré des salles au bout d'un mois. A cette esquisse grossière de la magnificence du projet, il faudrait ajouter les dizaines de détails qui ont valu à Tati, sur le tournage, le surnom de « Tatillon », signe de son impérieuse volonté de « faire vrai » : l'assistante américaine chargée d'amener sacs à main et chapeaux, les reproductions photographiques grandeur nature de figurants placés en arrière-plan, ou encore l'attention pointilleuse portée à chaque élément coloré susceptible de venir rompre la monochromie de l'ensemble. Reste, entre gigantisme et maniaquerie, une sorte de film monadique, imaginé lors de la tournée internationale accompagnant la sortie de Mon Oncle à la vue du développement d'une architecture uniforme, observation intégrale du monde moderne.

Les poings dans les poches, de Marco Bellochio (jeudi 27 septembre 2012)


Un extrait du film

Après le triomphe de la séance d'ouverture (mille mercis à tous !), le ciné-club poursuit sur sa lancée et vous invite à la seconde projection de l'année : Les poings dans les poches du réalisateur italien Marco Bellocchio, film noir de 1965.

Horreur dans la famille. Une famille renfermée sur elle-même, où fermentent les maladies héréditaires, les amours coupables, les haines hypocrites : une mère aveugle, littéralement et symboliquement ; une déliquescence fin de race, sombrant dans l'épilepsie et l'idiotie congénitale ; un jeune homme amoureux de sa soeur, assassinant sa mère et son frère : tels sont le cadre, le climat, le fil dramatique de ces Poings dans les poches.

Notez qu’exceptionnellement la séance aura lieu le jeudi 27 septembre, toujours en salle Dussane, toujours à 20h30.

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Si vous voulez passer de l’autre côté du miroir, apprendre à manier les copies 35mm et le projecteur, participer à la programmation en proposant les films qui vous ont marqué et peut-être participer à un célèbre festival sur la Côte d’Azur, n’hésitez pas à nous contacter ou à venir nous parler à la fin des séances ou dans les couloirs de l'École. Toutes les bonnes volontés seront accueillies à bras ouverts, nul besoin d’être un cinéphile expert pour participer au ciné-club !

Et pour résumer :

Rendez-vous le jeudi 27 septembre, à 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm

pour
Les poings dans les poches
de Marco Bellocchio

Voici le synopsis distribué par nos soins lors de cette séance.

Italie, 1965, Noir et Blanc, 105 min.
Réal. Marco Bellocchio
Prod. Enzo Doria
Mus. Ennio Morricone
Photo. Alberto Marrama
Mont. Silvia Agosti (sous le pseudonyme de Aurelio Mangiarotti)
Int. Lou Castel (Alessandro), Paola Pitagora (Giulia), Marino Masè (Augusto), Liliana Gerace (la mère), Pierluigi Troglio (Leone), Jenny MacNeil (Lucia)

On considère habituellement les premiers films avec indulgence, comme des esquisses ou des coups d'essai ne laissant qu'entrevoir les thèmes, les images obsessionnelles et les idées fixes qui deviendront par la suite, avec l'expérience et la maturité, un véritable style. Pourtant, certaines entrées en cinéma démentent l'idée qu'un talent se forge progressivement et s'acquière à la suite d'un long processus de maturation. Le premier film de Bellocchio est à inscrire au nombre de ces surprenants débuts qui font date dans l'histoire du cinéma. Les poings dans les poche marque une fracture et déclenche à sa sortie en 1965 une polémique, entérinant l'arrivée d'un nouveau cinéma qui se revendique moins d'une tradition nationale que du courant des nouvelles vagues qui fleurissent depuis le début de la décennie.

Car si Bellocchio recourt à des éléments personnels pour nourrir ses premiers films, il ne les intègre qu'en tant qu'ils s'inscrivent dans un discours plus général sur la société de son temps. Le fief natal du réalisateur, cette grande maison familiale et décadente située sur les hauteurs de la campagne émilienne est le centre de gravité autour duquel se réunit une famille en crise. La folie, l'épilepsie, l'autisme et la cécité qui touchent les membres de cette lignée maudite semblent n'être que les réalisations concrètes du malaise diffus qui émanent des murs de la riche demeure patricienne.

The effect of gamma rays, de Paul Newman (mercredi 19 septembre 2012)


Générique du film

Enfin ! C'est l'heure de la grande rentrée du ciné-club de l'ENS, après quelques mois de relâche ! Notre dernière séance vous présentait une perle rare du cinéma, The swimmer de Frank Perry, et nous vous proposons de nous retrouver lors de la projection en 35mm d'un autre chef d'oeuvre : The effect of gamma rays on man-in-the-moon marigolds (De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites), de Paul Newman. L’histoire de trois femmes : une mère, Béatrice, et ses deux filles. La vie n’a pas été tendre pour Béatrice — et elle le lui rend bien. Jusqu’au jour où sa plus jeune fille se lance dans un projet scientifique d’envergure, l’étude des effets de la radioactivité gamma... Nous vous attendons nombreux pour découvrir ce film splendide, portrait humaniste de femmes aux prises avec la vie.

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Si vous voulez passer de l’autre côté du miroir, apprendre à manier les copies 35mm et le projecteur, participer à la programmation en proposant les films qui vous ont marqué et peut-être participer à un célèbre festival sur la Côte d’Azur, n’hésitez pas à nous contacter ou à venir nous parler le 19 septembre ou lors des journées de présentation des clubs (vendredi 14, mardi 18 et mercredi 19 de 12h à 14h). Toutes les bonnes volontés seront accueillies à bras ouverts, nul besoin d’être un cinéphile expert pour participer au ciné-club !

Et pour résumer :

Rendez-vous le mercredi 19 septembre, à 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm

pour
De l'influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites
de Paul Newman

Voici le synopsis distribué par nos soins lors de cette séance :

1972 – USA – Couleurs.
Titre original : The Effect of the Gamma Rays on Man-in-the-Moon Marigolds.
Réalisateur : Paul Newman.
D'après la pièce de Paul Zindel.
Interprètes : Joanne Woodward (Beatrice Hunsdorfer), Nell Potts (Matilda Hunsdorfer), Roberta Wallach (Ruth Hunsdorfer), Judith Lowry (Nanny, la vieille dame), David Spielberg (M. Goodman), Richard Venture (Floyd), Carolyn Coates (Mme McKay), Will Hare (Junk Man), Estelle Omens (Caroline), Jess Osuna (Sonny).

Véritable légende d'Hollywood, Paul Newman est resté dans les mémoires comme un des plus grands interprètes de l'Actor's Studio, aux côtés de James Dean et Marlon Brando. Une dizaine d'années après ses premiers films, Newman décide de passer derrière la caméra : en vingt ans, il réalise quatre films. Contrairement à Clint Eastwood, qui a réussi à s'imposer comme cinéaste à force de réalisations, Paul Newman est resté cette star de cinéma dont les films restent peu connus — trop peu connus. Le Clan des irréductibles, qui précède d'un an The Effect of gamma rays, annonce déjà le talent certain de Newman qui s'exprime dans une scène bouleversante, une longue scène d'agonie. Mais Newman renie le film, dont il a accepté la réalisation au pied levé. En revanche, The Effect of gamma rays est son projet. Lorsqu'il achète les droits de la pièce de Paul Zindel, qui a reçu le prix Pulitzer pour cette œuvre, Paul Newman cherche un rôle « impossible » pour sa femme, Joanne Woodward, et une histoire qu'il puisse faire sienne. Woodward sera justement récompensée par un prix d'interprétation à Cannes ; Newman part les mains vides.