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Tampopo de Juzo Itami (mardi 1er avril 2014, 20h30)


Bande-annonce du film.

Après les westerns spaghettis, voici un western ramen. Venez (re-)découvrir un film qui donne de l'appétit.


Durée : 114 minutes.
Couleur.
Pays : Japon.
Année : 1985.
Avec : Tsutomu Yamazaki, Nobuko Miyamoto, Koji Yakusho .

Rapide synopsis : Une farce se tramant autour d'un restaurant de soupes de nouilles d'une jeune veuve nous fait decouvrir un Japon peu orthodoxe. Tout se renverse dans les traditions quand Goro, routier a la degaine de cow-boy, entre dans la vie de Tampopo et decide de lui montrer comment on fait une soupe de nouilles reussie. Alors que les ouvriers n'ont que dix-huit minutes pour dejeuner, Juzo Itami declare: "Les seuls plaisirs auxquels les Japonais aspirent sont la nourriture et le sexe... parfois les jeux audiovisuels..."

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Et pour résumer :

Rendez-vous le mardi 1er avril 2014, 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm

pour voir et revoir
Tampopo
de Juzo Itami

Proposition d'analyse

La Vie est immense et pleine de dangers de Denis Gheerbrant (mardi 25 mars 2014, 20h30)


Bande-annonce du film.

Venez découvrir ce documentaire sur le service cancérologie de l'institut Curie. Denis Gheerbrant transmet, par sa façon de filmer, son regard original sur ces enfants qu'il a choisi de rencontrer seul avec sa caméra.


Durée : 80 minutes.
Couleur.
Pays : France.
Année : 1995.

Rapide synopsis : La vie de Cédric et de ses amis au sein du service cancérologie de l'Institut Curie à Paris. Le réalisateur les accompagne au gré de leurs combats contre la maladie, de leurs réflexions, de leurs questions et de leurs révoltes.

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Et pour résumer :

Rendez-vous le mardi 25 mars 2014, 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm

pour voir et revoir
La Vie est immense et pleine de dangers
de Denis Gheerbrant

Proposition d'analyse

Le film commence par un mal de ventre du personnage principal, Cédric, 8 ans. Celui-ci se retrouve diagnostiqué d'un cancer et plongé dans l'univers du service de cancérologie de l'Institut Curie. Durant les 9 mois de traitement, Denis Gheerbrant le suivra, seul avec sa caméra.

Une genèse technique ambiguë

Bien que Denis Gheerbrant ait suivi une formation de réalisateur autant que d'opérateur, ses premières années à la sortie de l'IDHEC furent consacrées à un travail assez solitaire, le plus souvent dans la rue et la photographie. Il contribue ensuite au travail d'autres réalisateurs jusqu'en 1984, mais ce n'est qu'alors qu'il recommence à faire ses propres films. Dès lors Denis se démarque par ses sujets difficiles (Amour rue de Lappe, Question d'identité): "Je titubais parfois sous le poids du malheur des gens que je filmais." Cela ne l'empêche pas en 1992 de se présenter à l'institut Curie avec pour but avoué de faire un film sur ce qu'il appelle "le scandale de la mort possible d'un enfant". Il rencontre alors Cédric qui vient d'y arriver, et qui accepte de devenir le sujet d'un documentaire.

Cependant Denis ne plonge pas intégralement dans une volonté de réaliser un documentaire, où plutôt s'impose pour La vie est immense et pleine de dangers de multiples contraintes. Tout d'abord il s'occupera seul de la prise d'image et de son, caméra sur l'épaule.

Sayat Nova, la couleur de la grenade de Sergei Paradjanov (mardi 18 mars 2014, 20h30)


Bande-annonce du film.

Venez découvrir ce film qui ne ressemble a aucun autre. Sergei Paradjanov invente un langage pictural qu'on peut qualifier de cinéma moyenâgeux.


Durée : 78 minutes.
Couleur.
Pays : Russie.
Année : 1969.
Avec : Sofiko Tchiaourelli, M. Alekian, V. Galestian.

Rapide synopsis : Evocation de la vie du poete armenien Sayat Nova, dont on situe l'existence entre 1717 et 1794 en une serie de plusieurs tableaux.

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Et pour résumer :

Rendez-vous le mardi 18 mars 2014, 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm

pour voir et revoir
Sayat Nova, la couleur de la grenade
de Sergei Paradjanov

Proposition d'analyse

Une voix unique du bazar du cinéma

Certains critiques de cinéma ont l’habitude fâcheuse de dire ou d’écrire des choses du genre : « Qui n’a pas vu ce film, n’a rien vu », ou bien « Qui ne connaît pas l’œuvre de ce réalisateur ne sait pas ce que le cinéma est capable de faire ». Il est toujours recommandable d’effacer cette tournure. Une tournure bête, puisqu’elle instaure une objectivité inexistante – le cinéma, c’est la diversité ! Une polyphonie, ou un bazar peut-être – que ce soit du côté de ceux qui le produisent ou de ceux qui le regardent. Bien sûr, il y a des voix ou des standards plus ou moins fascinants, plus ou moins influents. Car tout dépend, en tant que spectateurs par exemple, de nos connaissances, de nos habitudes rétiniennes. Ou simplement de notre goût et de l’ambiance. Pourtant, même en me forçant de rester modeste, je dirais que la voix de Serguei Paradjanov est tellement unique qu’il serait imprudent de ne pas l’avoir écoutée au moins une fois (ou au moins d’avoir essayé de l’écouter). Le seul moyen efficace de décrire l’œuvre paradjanovienne serait peut-être cette métaphore du bazar – un film de Paradjanov c’est aussi un bazar. Sayat-Nova est un tel bazar, tout en étant un film, ou se donnent rendez-vous la poésie, la peinture, la passion et la vie. Et pas seulement.

La Vraie Vie (dans les bureaux) de Jean-Louis Comolli (mardi 11 mars 2014, 20h30)


Bande-annonce du film.

Le critique et documentariste Jean-Louis Comolli, ancien directeur des Cahiers du Cinéma, vient nous faire découvrir un film poignant, juste et lumineux : La Vraie Vie (dans les bureaux), 1993. Dans ce documentaire, il nous donne à entendre comme jamais le "monologue du travail contraint" dans toute son émouvante banalité.


Durée : 78 minutes.
Couleur.
Pays : France.
Année : 1993.

Rapide synopsis : D'octobre à décembre 1992, Jean-Louis Comolli a promené sa caméra dans les locaux d'un centre de Sécurité sociale parisien, la Caisse régionale d'assurance maladie d'Ile-de-France. Essentiellement composé d'interviews, que ponctuent de longs travellings dans le dédale des couloirs et des différents services administratifs, ce passionnant reportage "in situ" donne la parole à ces employé(e)s anonymes du secteur tertiaire, qui évoquent, avec enthousiasme, humour ou amertume, leur travail et leur vie quotidienne dans les bureaux.

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Et pour résumer :

Rendez-vous le mardi 11 mars 2014, 20h30
en salle Dussane, au 45 rue d'Ulm

pour voir et revoir
La Vraie Vie (dans les bureaux)
de Jean-Louis Comolli

Proposition d'analyse


Biographie du réalisateur

Jean-Louis Comolli découvre le cinéma au ciné-club d’Alger de Barthélémy Amengual. Par la suite, son arrivée à Paris, et son entrée aux Cahiers du Cinéma en 1962 (où il restera jusqu'en 1978), le politisent. C’est sous sa direction (1966-1971) – comme il le raconte dans le documentaire À voir absolument (si possible) (2012) - que les Cahiers se gauchisent et s’ouvrent aux « vents du monde et de la pensée » : les cinémas nationaux (le cinéma brésilien), les cinémas politiques, les mouvements sociaux et de libération nationale, les nouveaux penseurs (Roland Barthes, Michel Foucault, Jacques Lacan...), et les autres arts. Comolli est en effet un amateur éclairé de jazz : il a régulièrement collaboré à Jazz Magazine, dirigé par un autre ancien du Ciné-club d'Alger, Philippe Carles, avec lequel il a écrit Free Jazz, Black Power (1971). Depuis son départ des Cahiers, il a continué d'écrire, prolixement, sur le cinéma, pour Trafic ou Images Documentaires, et a publié de magistraux essais semi-autobiographiques chez Verdier : Voir et Pouvoir en 2004, Cinéma contre spectacle en  2009 et Corps et cadre en 2012. Il a également enseigné à la Fémis et Paris VIII.

 

Si l'on excepte un premier documentaire remarquable sur les élections législatives à Asnières de juin 1968, co-réalisé avec André S. Labarthe, Les Deux Marseillaises, son travail de critique commence par mener Comolli à la fiction. Il y interroge l'engagement politique de gauche, comme dans La Cecilia (1976) ou L'ombre Rouge (1981). C'est seulement en 1987, avec le tournage de Tabarka, que Comolli "découvre enfin l’émotion majeure de filmer ses contemporains en documentaire, c’est-à-dire dans leur fiction et pas seulement dans la mienne" (Voir et Pouvoir). Il ne s'arrêtera plus : parmi une filmographie prolifique, on peut distinguer tout un pan de son œuvre consacrée à la politique (La Série Marseillaise (1989-2008), Tous pour un! (1988), L'affaire Sofri (2001), etc.) et en particulier au front national (Jeux de rôles à Carpentras (1998)), et un autre à la société humaine et en particulier au travail humain sous ses formes créatives comme aliénantes (Naissance d'un hôpital (1991), La Vraie Vie (dans les bureaux) (1993), etc.).